Né le 20 avril à Tourcoing ( Nord), Marcel Frère s’adonne dès l’enfance avec une telle passion au dessin et à la peinture que ses parents lui installent un atelier dans le grenier.

A l’age de 18 ans, il entre à l’Ecole des Beaux Arts de Paris, et s’inscrit également à l’Ecole du Louvre, pour y étudier l’histoire de l’art.

Là il se lie d’amitié avec la famille suisse Hanhart, qui le soutiendra tout au long de sa vie. Dans leurs demeures à Bâle et à Zürich, ses meilleures toiles côtoieront celles de Modigliagni, des impressionnistes et d’autres grands peintres. 

Après les années de formation, le jeune homme fait de longs et fructueux séjours de travail en Italie et en Espagne. Son style s’affirme.

En 1939, lors de la mobilisation, il est envoyé à la frontière alsacienne, où il est fait prisonnier. Détenu dans un camp d’officiers en Prusse orientale, il réussit cependant à poursuivre son activité artistique: avec un matériel de fortune, il peint et dessine les portraits de ses camarades et leur donne des cours d’histoire de l’art. En effet, les prisonniers ont la possibilité de former une université dont les diplômes seront validés à la fin de la guerre.

De retour à Paris, Frère retrouvera son atelier près du Jardin du Luxembourg et, lors de séjours réguliers chez des amis en Auvergne, dans le Midi et en Suisse, il peint avec ardeur des paysages, ainsi que des portraits.